Samedi matin 28 septembre, une trentaine de personnes se sont réunies après avoir appris qu’un rassemblement d’ultra-droite était organisé à Vienne sous le motif « stop aux massacres des français ».
Il n’était pas question pour nous de laisser l’espace public aux néo-fascistes sans réagir.
La députée d’extrême droite Hanane Mansouri est arrivée ainsi que Adrien Rubagotti, élu de l’opposition de la ville de Vienne, renforçant le caractère politique de ce rassemblement.
Leurs partisans étaient également une trentaine, très hostiles et menaçants, allant jusqu’au contact, criaient des insultes et nous filmaient/photographiaient.
Après des moments de flottement et de menaces le rassemblement d’ultra-droite s’est dispersé et 3 policiers sont arrivés. Notre rassemblement a également pris fin.
Dès la fin de journée, des messages sont arrivés émanant des réseaux sociaux, principalement X, afin de menacer celles et ceux qui ont participé au contre-rassemblement.
La député Hanane Mansouri dans un tweet a qualifié notre regroupement d’irrespectueux car elle entendait rendre un hommage à la jeune femme assassinée la semaine dernière, Philippine, ce qui n’était pas mentionné dans leur appel : « stop au massacre des français ».
En effet, comment imaginer que l’extrême droite, parti ennemi des femmes, contre les droits fondamentaux comme l’accès à l’IVG, s’insurge uniquement contre le 104ème féminicide de cette année, quand les 103 autres ont été passés sous silence ? C’est donc bien une tentative d’instrumentalisation de ce crime.
Nous avons reçu des menaces, des injures. Nos informations personnelles ont été divulguées : identité, numéro de téléphone, lieu de travail, et adresse personnelle.
Parmi nous, plusieurs enseignant·es ont vu le nom et l’adresse de leur établissements scolaires être diffusés.
A aucun moment Hanane Mansouri n’a appelé au calme et à la retenue même quand ses partisans incitaient à l’agression des personnes jetées en pâture sur les réseaux sociaux pour tenter de nous intimider.
L’extrême droite montre ainsi son vrai visage : celui d’un parti anti-républicain. Il n’y a pas de débat possible. Si vous n’êtes pas d’accord, vous êtes menacé·es de mort, c’est ça l’ultra droite, c’est ça Hanane Mansouri.
Les personnes attaquées sur les réseaux ont engagé des procédures judiciaires pour retrouver les auteur·es des délations, la police est confiante quant à leur identification.