Ce comité social intervient dans un contexte de mépris inédit des personnels de l’éducation nationale : Un ministre qui part alors que viennent d’être adressés les projets de dotations dans les collèges et lycées de toute la France (dotations qui vont impacter les conditions de travail de centaines de milliers de personnels en France). Quelques jours plus tard : des annonces par le président de la République qui sont faites après que les projets ont été envoyés. De plus, le mystère plane sur la nomination ou non d’un ministre de la Fonction Publique ce qui n’empêche pas l’annonce de la mise en place prochaine de la rémunération au mérite des fonctionnaires… Et nous n’évoquerons pas ici les propos polémiques, dénigrant l’école publique au profit de l’école Stanislas, élitiste et réactionnaire.
C’est donc dans ce contexte que l’on a reçu les projets de rentrée 2024 pour l’Isère et qu’il a fallu se mettre au travail. Il nous a été difficile de travailler pour plusieurs raisons : tout d’abord le délai d’envoi des documents est certes réglementaire mais ne nous laissait peu de temps pour faire le point avec le terrain ; l’envoi des documents rectificatifs hier à 15h30, sans fléchage pose encore plus problème. On déplore également de ne pas avoir d’informations sur les dotations pour les UPE2A dans la mesure où nombre d’équipes de collège sont concernées.
Enfin, on s’est demandé sur quelles données s’appuyer alors que les effectifs qui remontent des écoles ne collent pas toujours avec le tableau que vous nous avez envoyé.
Nous aurons tout de même des interrogations sur les dotations des collèges de Chirens, Munch à Grenoble notamment.
Il y a donc des difficultés que nous avons eu pour se projeter dans la rentrée 2024. Et il y a les groupes de niveau annoncés comme on jetterait de l’huile sur un feu.
Sur quelle dotation ? avec quels résultats ? mais surtout à quel prix ? Nos échanges en amont de ce CSA nous permettent d’observer que la colère gronde dans les salles des profs : celle des disciplines qui vont être profondément impactées si les moyens sont pris sur la marge, celles des collègues dont les projets nécessitent des heures spécifiques mais aussi celle des enseignant-es en lettres et mathématiques qui ne se retrouvent pas dans cette école du tri social que l’on va leur imposer dans quelques mois.
Nous attendons donc que ce comité social puisse faire la lumière sur les dotations, les effectifs dans les collèges de l’Isère et comme les batailles pour nos salaires et pour un service public d'éducation ambitieux pour toutes et tous seront encore devant nous à la sortie de ce CSA, nous appelons les personnels à se mobiliser massivement le 1er février prochain !