Le gouvernement sâobstine dans sa volontĂ© de casser le lycĂ©e professionnel, en sâattaquant Ă la classe de terminale. Pour rĂ©pondre au dĂ©sastre issu des rĂ©formes successives quâa subies le lycĂ©e professionnel, la ministre dĂ©lĂ©guĂ©e chargĂ©e de lâEnseignement et de la Formation professionnels enfonce le clou avec une annĂ©e de terminale prĂ©sentĂ©e comme Ă la carte pour lâĂ©lĂšve, mais qui est en rĂ©alitĂ© un dispositif pour masquer les difficultĂ©s que rencontre le lycĂ©e professionnel.
đą 14h : rassemblement devant le rectorat de Grenoble
Le chaos en terminale
La transformation de lâannĂ©e de terminale porte sur deux principaux aspects :
- un calendrier dĂ©cousu avec des Ă©preuves dâexamens dispersĂ©es pour les Ă©lĂšves : Ă©valuations en CCF tout au long de lâannĂ©e pour les langues vivantes, maths-sciences, arts appliquĂ©s, EPS, enseignement technologique et professionnel ; Ă©preuves de français et d'histoire-gĂ©ographie-Ă©ducation civique et Ă©conomie-droit Ă la mi-mai ; Ă©preuve de PSE et oral de âprojetâ (qui remplace le chef dâĆuvre) en juin.
- Ă la mi-mai, le positionnement de lâĂ©lĂšve sur un parcours parmi les deux proposĂ©s : six semaines de âstageâ pour les Ă©lĂšves qui envisagent une insertion dans le monde du travail ou six semaines de cours dâenseignements gĂ©nĂ©raux et professionnels et de compĂ©tences psychosociales.
Ce parcours est censĂ© permettre aux Ă©lĂšves qui souhaitent poursuivre leurs Ă©tudes dâacquĂ©rir les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă la rĂ©ussite dans lâenseignement supĂ©rieur, alors mĂȘme que la rĂ©forme Blanquer a drastiquement rĂ©duit les heures dâenseignement gĂ©nĂ©ral, technologique et professionnel, avec la mise en place du chef dâĆuvre, de la co-intervention, de lâaccompagnement personnalisĂ©, de nouvelles disciplines pour lesquelles les collĂšgues nâont reçu quâune faible formation.
Les conséquences
Cette transformation est lourde de conséquences pour les élÚves et leurs enseignant·es.
Elle contribue à la poursuite de la destruction du lycée professionnel et crée un clivage entre les élÚves qui iront en stage et celles et ceux qui resteront au lycée : les premier·es seront confié·es à des entreprises pendant 6 semaines, entérinant ainsi l'abandon de la poursuite d'études pour intégrer un marché du travail davantage précaire.
Au lieu de donner aux Ă©lĂšves des lycĂ©es professionnels de vĂ©ritables moyens pour apprendre, le ministĂšre envoie un signal nĂ©gatif aux PLP en recyclant les Ă©preuves anticipĂ©es, abandonnĂ©es en LGT, dont on sait les effets nĂ©gatifs qu'elles ont eus sur lâassiduitĂ© des Ă©lĂšves.
La scission de lâannĂ©e de terminale en deux pĂ©riodes ouvre la porte Ă lâannualisation du travail pour les PLP, que le ministĂšre cherche Ă mettre en place depuis longtemps dans les lycĂ©es professionnels..
nos revendications
SUD éducation revendique un lycée professionnel de qualité qui, associant enseignement professionnel et enseignement général, apporte aux élÚves autonomie et esprit critique. Nous demandons :
âą l'abrogation de la rĂ©forme de l'enseignement professionnel et lâabandon de la transformation de l'annĂ©e de terminale,
⹠l'annulation de la modification du calendrier scolaire qui dégraderait les conditions de travail des élÚves et des personnels,
⹠un parcours scolaire décent pour les élÚves,
⹠une scolarité exclusivement sous statut scolaire des élÚves de CAP et de bac pro,
âą le retour au bac pro 4 ans et lâouverture de classes de CAP.
Pour faire entendre notre refus de cette transformation inique, SUD éducation appelle l'ensemble des personnels à se mobiliser massivement par des assemblées générales, des rassemblements et des manifestations le mardi 12 décembre, journée de grÚve pour la défense des lycées professionnels.