📱12/​12/​23 : en grĂšve contre la rĂ©forme du LP !

Le gouvernement s’obstine dans sa volontĂ© de casser le lycĂ©e professionnel, en s’attaquant Ă  la classe de terminale. Pour rĂ©pondre au dĂ©sastre issu des rĂ©formes successives qu’a subies le lycĂ©e professionnel, la ministre dĂ©lĂ©guĂ©e chargĂ©e de l’Enseignement et de la Formation professionnels enfonce le clou avec une annĂ©e de terminale prĂ©sentĂ©e comme Ă  la carte pour l’élĂšve, mais qui est en rĂ©alitĂ© un dispositif pour masquer les difficultĂ©s que rencontre le lycĂ©e professionnel.

📱 14h : rassemblement devant le rectorat de Grenoble

contre la réforme du lycee pro

Le chaos en terminale

La transformation de l’annĂ©e de terminale porte sur deux principaux aspects :

  1. un calendrier dĂ©cousu avec des Ă©preuves d’examens dispersĂ©es pour les Ă©lĂšves : Ă©valuations en CCF tout au long de l’annĂ©e pour les langues vivantes, maths-sciences, arts appliquĂ©s, EPS, enseignement technologique et professionnel ; Ă©preuves de français et d'histoire-gĂ©ographie-Ă©ducation civique et Ă©conomie-droit Ă  la mi-mai ; Ă©preuve de PSE et oral de “projet” (qui remplace le chef d’Ɠuvre) en juin.
  2. Ă  la mi-mai, le positionnement de l’élĂšve sur un parcours parmi les deux proposĂ©s : six semaines de “stage” pour les Ă©lĂšves qui envisagent une insertion dans le monde du travail ou six semaines de cours d’enseignements gĂ©nĂ©raux et professionnels et de compĂ©tences psychosociales.

Ce parcours est censĂ© permettre aux Ă©lĂšves qui souhaitent poursuivre leurs Ă©tudes d’acquĂ©rir les compĂ©tences nĂ©cessaires Ă  la rĂ©ussite dans l’enseignement supĂ©rieur, alors mĂȘme que la rĂ©forme Blanquer a drastiquement rĂ©duit les heures d’enseignement gĂ©nĂ©ral, technologique et professionnel, avec la mise en place du chef d’Ɠuvre, de la co-intervention, de l’accompagnement personnalisĂ©, de nouvelles disciplines pour lesquelles les collĂšgues n’ont reçu qu’une faible formation.

 

Les conséquences

Cette transformation est lourde de conséquences pour les élÚves et leurs enseignant·es.
Elle contribue à la poursuite de la destruction du lycée professionnel et crée un clivage entre les élÚves qui iront en stage et celles et ceux qui resteront au lycée : les premier·es seront confié·es à des entreprises pendant 6 semaines, entérinant ainsi l'abandon de la poursuite d'études pour intégrer un marché du travail davantage précaire.

Au lieu de donner aux Ă©lĂšves des lycĂ©es professionnels de vĂ©ritables moyens pour apprendre, le ministĂšre envoie un signal nĂ©gatif aux PLP en recyclant les Ă©preuves anticipĂ©es, abandonnĂ©es en LGT, dont on sait les effets nĂ©gatifs qu'elles ont eus sur l’assiduitĂ© des Ă©lĂšves.
La scission de l’annĂ©e de terminale en deux pĂ©riodes ouvre la porte Ă  l’annualisation du travail pour les PLP, que le ministĂšre cherche Ă  mettre en place depuis longtemps dans les lycĂ©es professionnels..

 

nos revendications

SUD éducation revendique un lycée professionnel de qualité qui, associant enseignement professionnel et enseignement général, apporte aux élÚves autonomie et esprit critique. Nous demandons :
‱ l'abrogation de la rĂ©forme de l'enseignement professionnel et l’abandon de la transformation de l'annĂ©e de terminale,
‱ l'annulation de la modification du calendrier scolaire qui dĂ©graderait les conditions de travail des Ă©lĂšves et des personnels,
‱ un parcours scolaire dĂ©cent pour les Ă©lĂšves,
‱ une scolaritĂ© exclusivement sous statut scolaire des Ă©lĂšves de CAP et de bac pro,
‱ le retour au bac pro 4 ans et l’ouverture de classes de CAP.

Pour faire entendre notre refus de cette transformation inique, SUD éducation appelle l'ensemble des personnels à se mobiliser massivement par des assemblées générales, des rassemblements et des manifestations le mardi 12 décembre, journée de grÚve pour la défense des lycées professionnels.